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L’arthrose de la hanche ou coxarthrose est un phénomène d’usure et de dégénérescence du cartilage, qui peut avoir plusieurs causes : des anomalies congénitales, luxation congénitale de hanche, dysplasie de hanche ; une origine traumatique, fracture, ou gestes violents répétés fréquemment dans certains sports (karaté par exemple), l’utilisation excessive comme dans les sports de haut niveau qui peut entrainer une usure prématurée ; l’âge, certaines maladies articulaires ; et parfois aucune cause évidente n’est retrouvée à l’arthrose de hanche.

Quelles en sont les indications, les techniques, que peut-on en espérer  d’une prothèse totale de hanche? Quels sont les principaux types de prothèses aujourd’hui c’est ce que nous allons voir ici.

L’indication ou pourquoi avoir une prothèse totale de hanche ?

C’est la douleur, la souffrance, la gêne fonctionnelle dans la vie quotidienne qui vont être les raisons de cette intervention. La douleur peut être dans la fesse, dans l’aine, à la face antérieure et ou interne de la cuisse, parfois jusqu’au genou et même seulement localisée à cet endroit elle peut retentir aussi sur le dos et entraîner une boiterie, elle va limiter la marche, la station debout prolongée, parfois même la station assise est pénible. Enfin plus rarement la douleur peut être au repos la nuit nous réveillant. La gêne fonctionnelle ou raideur articulaire est le deuxième signe essentiel ; elle va se traduire par une difficulté à des gestes d’habillage, se couper les ongles des orteils, mettre des collants, faire des lacets de chaussures, elle peut aussi rendre difficile l’accès à une baignoire, le fait de s’asseoir sur des fauteuils bas et aussi retentir sur des gestes de la vie intime. L’évolution dans le temps est souvent longue mais peut être rapide en moins de 6 mois échappant aux traitements médicaux.

En effet les traitements médicaux permettent souvent de retarder confortablement l’intervention chirurgicale. Ce sont : les anti-inflammatoires mais qui présentent des risques pour le patient ; ils ne peuvent pas être employés chez tous ayant des effets secondaires importants rénaux, digestifs et hépatiques notamment ; Les traitements locaux infiltration de cortisone en intra-articulaire sous contrôle radiographique   et /ou d’acide hyaluronique peuvent apporter un confort important plus ou moins durable au patient ; ils peuvent être répétés tous les ans tant qu’ils entrainent une amélioration significative. L’association avec de la rééducation, de l’entretien physique( vélo, natation) permet d’augmenter l’efficacité de ses traitements que ce soit sur la qualité et aussi sur la durée du soulagement et de l’amélioration. Le port de semelles orthopédiques   et ou amortissantes est aussi un élément positif. Enfin la perte de poids en cas d’excès pondéral ou d’obésité est un élément fondamental de l’efficacité de tout traitement médical et cela améliorera aussi la qualité du résultat de la chirurgie et diminuera les risques de l’intervention.

Quand tous ces traitements ont été employés à bon escient et ne sont plus efficaces, ou bien que l’arthrose se révèle à un stade trop évoluée pour en espérer une amélioration quelconque, alors l’indication chirurgicale d’une prothèse totale de la hanche est justifiée.

Si cette intervention est fréquente voir  « banale » (je n’aime pas ce terme) aujourd’hui elle nécessite une préparation qui est très importante pour limiter les risques de la chirurgie et de l’anesthésie car il y a des risques.

Les risques infectieux : le risque moyen pour une infection nosocomiale sur prothèse totale de hanche est aux alentours de 1%. La prévention comprend la vérification de l’hygiène buccodentaire avec une radio-panoramique dentaire, un contrôle par le dentiste et le traitement d’éventuels foyers infectieux évolutifs à ce niveau ; la prescription d’un examen cytobactériologique des urines avant la consultation d’anesthésie   ce qui permettra de traiter l’infection avant l’intervention et de contrôler à nouveau les urines au bout de 3 jours de traitement sur 6 puis à nouveau la veille de l’intervention. Le contrôle d’un bon état cutané au niveau des extrémités, orteils , ongles et commissures qui sont des portes d’entrée idéales pour une infection de la hanche ; enfin j’y ajoute un lavage du nez biquotidien au sérum physiologique pendant 1semaine avant l’intervention systématiquement et lorsqu’un patient a fait un séjour en réanimation ou a des antécédents infectieux orl il est fait un dépistage de staphylocoque Méthicilline résistant par des prélèvements orl, ce qui permettra une décontamination au moins partielle par des lavages du nez à la Mipurocine pendant 1semaine avant l’intervention . Enfin l’existence d’un diabète doit faire vérifier son équilibration pour limiter au maximum le risque d’infection, et par l’interrogatoire le chirurgien recherche aussi l’existence d’antécédents infectieux particuliers ou de maladie entrainant une fragilité par rapport au processus infectieux.

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Les risques cardio-vasculaires : le principal risque vasculaire est celui de thrombophlébite post-opératoire et d’embolie pulmonaire qui peut être mortelle. C’est pourquoi l’achat de bas de contention veineuse de type 2 est prescrit avant l’intervention pour les mettre aussitôt après l’intervention au moins la journée pendant 5 semaines. Il s’y associe un traitement anticoagulant systématique préventif pendant tout le mois post-opératoire au moins. Sur le plan cardiaque un bilan avec électrocardiogramme et éventuellement echo-doppler cardiaque et des troncs supra-aortiques est réalisée pour évaluer la fonction et l’état cardiaque et des parois artérielles ; L’anesthésiste pourra ainsi expliquer aussi le mieux possible au patient et à sa famille le risque opératoire de son côté. Il est réalisé aussi avant   d’anesthésie une numération formule sanguine, un dépistage HIV et des virus de l’hépatite. On peut aussi ainsi aussi envisager une préparation sanguine à l’EPO pendant 3semaines avant l’intervention si le taux d’hémoglobine est inférieur à 12gr pour éviter une transfusion sanguine de sang homologue en per ou post-opératoire. Ce bilan permet aussi d’adapter avant l’intervention un éventuel traitement anticoagulant au long cours pour limiter au maximum aussi le risque hémorragique pendant et après l’intervention.

Toute cette préparation est indispensable pour réaliser l’intervention chirurgicale dans les meilleures conditions et au moindre risque, en effet le risque 0 n’existe pas. Et le seul moyen direct de mourir d’une arthrose de la hanche reste la chirurgie. Mais la chirurgie et la prothèse de la hanche sont aujourd’hui encore le moyen, de restaurer à des gens souvent très handicapés une fonction normale, une vie normale avec la possibilité de refaire du sport pour ceux qui le souhaitent en en connaissant alors les risques bien entendu. Y-a-t-il un âge pour avoir une prothèse de hanche ? Je répondrai simplement y-a-t-il un âge pour avoir le droit de marcher ?

Maintenant vous avez fait votre préparation, vous avez le droit d’être opéré et le chirurgien a le droit de vous opérer…. Quelques informations encore cependant sur la prothèse de hanche.